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Construire un Mamad, une opération de plus en plus facile

  • Photo du rédacteur: Jerome Berdugo
    Jerome Berdugo
  • 8 janv. 2024
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 27 mars 2024



porte blindee abri

Les évènements du 7.10.2023 en Israël ont rendu la nécessité de construire des abris ou pièces renforcés (en hébreu Mamad) de plus en plus évidente. De fait, les appartements situés dans les immeubles anciens de Tel-Aviv où Jérusalem, souffrent d’un désintérêt grandissant car ils n’offrent pas un niveau de sécurité nécessaire face à la menace des tirs de roquettes. En réaction a ce phénomène, les mairies encouragent les copropriétaires à demander des permis pour la construction de pièces renforcées en extension des appartements existants, et ce sans pour autant participer à un projet d’envergure tel que le Tama 38, supposant le rajout de nouveaux appartements à l’immeuble existant.

 

De manière générale, la loi impose d’intégrer un Mamad dans toute construction nouvelle, et également en cas de demande d’extension d’une construction existante.

S’agissant d’une maison individuelle, la procédure est assez simple : La loi autorise la construction d’un mamad au-delà des limites de construction autorisées.

Concernant la construction d’une ou plusieurs pièces renforcées dans une copropriété (un immeuble), cela suppose l’accord des copropriétaires réunis enassemblée générale. En effet, si l’ajout d’un Mamad affecte principalement l’intérieur de l’appartement concerné dans lequel il sera integre, ses caractéristiques (épaisseur des murs, ouvertures, façades, fondations en sous-sol) ont un impact sur tout l’immeuble.

En vue de faciliter la construction, la Knesset a adopté en octobre dernier une loi modificative de la loi sur l’immobilier. Désormais, l’accord de 60% des coproprietaires est suffisante pour construire un mamad, contre 75% précédemment.

 

Sur le plan de l’urbanisme, la construction d’un Mamad suppose l’obtention d’un permis de construire délivré par la commission municipale d’urbanisme.

Au cours des dernières semaines, la commission nationale a mis en place une procédure administrative accélérée (Tama 40 Guimel) afin de raccourcir le délai d’instruction des demandes de permis.

Pour les maisons individuelles, et sous certaines conditions, il n’est plus nécessaire de demander un permis de construire. Une demande préliminaire de conformité doit être déposée au département de la protection civile de l’armée (Pikoud Ha-Oref) et doit être traitée en quelques semaines.

Pour les ajouts de Mamad à un immeuble, les procédures sont là encore simplifiées. Le Mamad pourra être construit jusqu’à la limite du terrain (sans aucune distance avec le terrain voisin). De plus, il n’est plus nécessaire de déposer une demande d’information préliminaire, ni même d’obtenir l’avis de plusieurs sous-commissions d’urbanisme. Seul l’accord du département de la protection civile de l’armée est nécessaire. Cette nouvelle procédure permet d’obtenir un permis en moins de quatre mois, contre plus d’un an auparavant.

Ces dispositions exceptionnelles sont en vigueur pour une année et visent à réduire de manière significative les écarts entre les niveaux de protections des immeubles anciens et nouveaux.

 

En termes de couts, il faut compter en moyenne 150.000 shekels pour l’ajout d’un Mamad à une maison individuelle, et environ 200.000 shekels par appartement dans un immeuble. Outre l’aspect sécuritaire, l’ajout d’un Mamad est également une très bonne affaire immobilière (entre 8 à 10 m2 supplémentaires pour un appartement).

 

 

En rendant les conditions de renforcement plus flexibles, l’administration offre une réponse pratique aux inquiétudes des habitants et leur permet une protection accrue face au danger sécuritaire actuel. Néanmoins les critères techniques de construction des Mamads ont été adoptés il y a plus de 30 ans des suites de la guerre du golfe. Il est clair que ces critères devront être réadaptés aux dangers actuels.

 
 
 

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